mardi 24 mars 2015

Je ne suis pas une maman entrepreneure

Source photo : MorgueFile

Aujourd’hui, je ressentais le besoin de faire ce billet. Pour une fois, il ne sera pas axé sur l’hypnose.

Non, je ne suis pas une mère entrepreneure. Je n’ai jamais enfanté, je ne sais pas si je vais le faire un jour, et je ne crois pas que cela diminue ma capacité en tant qu’entrepreneure.

Récemment sur un groupe Facebook, on m’a passé ce commentaire :

 “Mon malaise vient des femmes qui n'ont pas passée au travers de ce que j'ai du et je dois encore affronté et se permettent de penser que leur expérience est égale a la mienne.”

Wow. J’ai de la difficulté à mettre des mots sur mon ressenti face à cette phrase. Je trouve cela inconcevable que l’on puisse juger de ma capacité et de mon expérience comme entrepreneure car je n’ai pas d’enfant. Avoir des enfants est un choix qui n’a absolument aucun lien avec le fait de démarrer sa propre entreprise. D’ailleurs, des centaines d’hommes ont démarré leur entreprise en étant des pères sans qu’ils ressentent le besoin de se croire supérieurs à ceux qui ne le sont pas.

Et, personnellement, si le fait de démarrer son entreprise en ayant des enfants est une chose que l’on doive affronter, il y a matière à réflexion sur ses besoins et ses motivations pour l’un et pour l’autre. Soit la personne n’aurait pas du avoir d’enfant, soit elle n’aurait pas du démarrer son entreprise.
Je ne dis pas que d’avoir son entreprise en ayant des enfants soit une chose facile, effectivement c’est une autre réalité. Mais d’aller dire des choses comme:


‘’ Quelqu'un sans enfant, peut travailler jour et nuit sur son entreprise. La réalité d'une mère est tres différente"



Ça me fait “friser les oreilles”, comme on dit ici au Québec. Comme si une personne sans enfant était une personne parfaitement et totalement libre, sans aucune contrainte. Comme si une personne sans enfant avait la capacité de ne pas dormir la nuit. Voyons!
Et ce que je remarque avec étonnement c’est que la plupart des mères vont forger leur vie là-dessus et se présenter « Bonjour, je suis X Y, je suis mère de 3 ans ET j’ai mon entreprise Z ». Y’a que moi qui ai un malaise là-dedans ? À chaque fois j’ai envie de demander à la personne ce que ça peut bien changer qu’elle ai accouché ou pas, dans sa présentation. Si on s’inscrit sur un groupe Facebook d’entrepreneurs c’est pour y participer comme entrepreneur, il me semble.

Bref, le but de ce billet c’est que j’aimerais bien que les mères over-fières du Québec réalisent que leur attitude de « Je suis une mère et pas toi, tu peux pas comprendre ce que j’ai souffert! » est blessante, insultante, et discriminatoire. Surtout quand on parle d’expérience d’entreprenariat! Surtout que certaines femmes ne peuvent simplement pas en avoir, des enfants. Et que ça ne les rend pas moins bonnes ou moins méritantes de leur succès car elles passent pas leurs journées à ramasser du vomi, torcher des nez ou changer des couches.

Merci, bonsoir, et désolée si j’en choque quelques-unes !


dimanche 1 février 2015

La fois où j'ai vécu un tour de mentalisme en étant hypnotisée





C'est rare que je poste des articles sur mon blog qui sont des tranches de vie (outre celle-ci: www.http://reflexionshypnotiques.blogspot.ca/2014/03/la-fois-ou-je-me-suis-fait-tatouer-sous.html ) mais je voulais vous partager cette anectode.


Ceux qui me connaissent savent que je suis une personne très (trop) logique qui a besoin d'avoir des explications pour tout. Ceux qui m'ont déjà vu hypnotisée savent que je perd toute logique et tout sens de réflexion ! 


Mon hypnoami Pascal Dey, qui performe sous le nom d'Edward Black, fait également du mentalisme en plus de l'hypnose. Le mentalisme, pour ceux qui ne le savent pas, c'est une "branche" de la magie. Oui, c'est des trucs, non ils ne lisent pas vraiment dans les pensées ! Bref.

J'étais à un de ses spectacles à Port-Cartier, sur la Côte-Nord, et comme je suis bon sujet pour l'hypnose et que j'adore être hypnotisée, j'étais sur scène. Il nous installe sur scène, en état d'hypnose, puis à tour de rôle nous demande de penser à une chose x. Pour les autres je ne m'en souviens plus, mais à moi il m'a demandé de penser à une couleur.

Physiquement, ça a duré 10 secondes, mais mentalement .... oulà ! Voici en gros ce qui se passait dans ma tête :

Moi: Ok ... vert.
(silence mental)
Ben non pas vert !! Il va le deviner, c'est ta couleur préférée ! (on ne se connaissait même pas, première réflexion nouille) Pense à mauve ! 
(silence mental)
Ben non pas mauve, t'es une fille, c'est évident que tu vas penser à ça !! (deuxième réflexion nouille)



Dans un éclair de génie, je réalise qu'il n'avait que deux marqueurs feutres pour son tableau, un rouge et un bleu. C'EST ÉVIDENT! Je dois simplement choisir une couleur autre que bleu ou rouge !! Comme s'il ne pouvait pas écrire "rose" avec un crayon bleu, t'sais. Troisième réflexion nouille.


Alors je me pense vraiment brillante et je pense à gris. Ça y est, je vais faire rater son tour ! 
Et là ... quatrième réflexion nouille, je me met à focuser sur mon cardigan qui est gris. La panique ! Et je rigole pas, j'étais réellement paniquée dans ma tête ! Merde! Plus le temps de changer ! Bon ben merde, allons-y pour gris.



Bon, je vous laisse deviner que la fichue couleur qu'il a deviné était la bonne: gris !


Quelques mois plus tard je l'ai croisé à nouveau et je lui ai raconté ça ... pas la peine de vous dire qu'il était mort de rire :)



Bref, sous hypnose je deviens stupide :)




Bonne semaine ! ;)


Diane

dimanche 9 novembre 2014

Petit texte de détente

Crédit photo : morguefile.com

Le texte que voici est un petit exercice simple et rapide pour amener une relaxation légère à modérée et ne demande qu’un minimum d’effort.

Commence d’abord par t’installer confortablement, le plus confortablement possible, en prenant bien soin au préalable de fermer la sonnerie de ton téléphone portable.

Maintenant que tu es bien installé, au calme, j’aimerais que tu commences premièrement par porter ton attention sur ta respiration.
Concentre toi sur ta respiration … l’air qui entre dans tes narines et qui fait son trajet jusqu’à tes poumons
Et qui ressort … 

Concentre toi uniquement sur ta respiration, sans en changer consciemment le rythme. 
Tu peux peut-être analyser la différence de température entre l’air qui entre
Et l’air qui sort …
Tu peux peut-être aussi imaginer que chaque inspiration t’amène de plus en plus de 
Calme, et chaque expiration t’aide à relâcher doucement ton stress et ta tension.

Et à mesure que tu analyses ta respiration, tu peux peut-être remarquer que naturellement ta respiration s’est faite plus profonde, plus … calme.

En réalité, peut-être même peux-tu commencer à ressentir un agréable engourdissement envahir ton corps, comme si chacun de tes muscles
S'endormaient tranquillement.

Et à mesure que tu prends conscience de ce petit changement dans ta relaxation musculaire, plus cette sensation se propage à travers ton corps.

Comme si chacun de tes muscles, du plus petit au plus grand, s’enfonçait de plus en plus lourdement
Dans le fauteuil dans lequel tu es installé présentement.

Tu peux entendre les bruits autour de toi, mais aucun de ces bruits ne peut te déranger.
En fait, ces bruits vont peut-être même t’aider à te détendre davantage.

Maintenant, je vais simplement faire un décompte de 10 à 0, et au chiffre 0 tu pourras simplement fermer tes yeux et profiter d’une transe agréable et régénératrice.

Tu pourras rester dans cet état le temps que tu en as de besoin. 

Tes muscles seront complètement et parfaitement exempts de toute tension.

10 … 9 … de plus en plus détendu … 

8 … 7 … tu sens la détente s’installer de plus en plus profondément …

6 …5 … cette détente double … 

4 … 3 … tes paupières peuvent déjà commencer à devenir plus lourdes, plus pesantes … 

2 … comme si tu entrais à l’intérieur de toi-même …
 
1 … 0. 

Et voilà ! J'espère que vous avez apprécié ce petit exercice de détente ! 

Diane

jeudi 24 juillet 2014

Peurs, phobies … quelle est la différence?



Ah .. les peurs! Nous en avons tous. Peur des araignées, peur de l'eau, peur de l'inconnu, peur de parler en public, peur du rejet …

Mais à quel moment pouvons-nous dire que cette peur est devenue une phobie? Quelle est la différence entre une peur et une phobie?

La phobie, qui est classé comme un trouble anxieux dans le DSM, est un réaction de peur démesurée et irrationnelle. Et l'une des grosses différences avec la peur, c'est que la personne n'a pas besoin d'être en contact direct avec l'élément phobique pour avoir une réaction d'anxiété.

Comme par exemple, une personne ayant une peur des araignées aura une réaction négative mais sera apte à s'en approcher et n'aura plus peur une fois que l'araignée sera disparue. Le niveau d'anxiété diminuera tranquillement jusqu'à revenir à la normale.
Pour la personne ayant une phobie des araignées, elle aura peur avant même de voir la présence des araignées. Elle se fera des scénarios et évitera toute confrontation avec l'élément phobique. La phobie peut empirer à un point tel que cela perturbe les activités professionnelles, personnelles et sociales de la personne.

Alors maintenant que vous connaissez la différence entre une peur et une phobie, voyons comme l'hypnose peut vous aider.

Comme l'hypnose sert à reprogrammer certains comportements, et que la peur/phobie est un mécanisme de programmation, et bien c'est une problématique qui s'aide relativement bien en hypnothérapie.

En fait, disons que nous utilisons l'hypnothérapie pour faire ré-apprendre à l'inconscient qu'il est apte à ne pas avoir de réactions démesurées face à l'élément phobique. Bien évidemment, en hypnothérapie, on ne peut pas parler de guérison ou de remède. À moins d'être dûment formé pour cela, nous ne sommes pas psychothérapeutes!

On se servira donc de l'état d'hypnose pour amener un état de calme, de sérénité. Nous allons ancrer cet état dans un geste et/ou un mot (par exemple toucher le pouce et l'index en pensant au mot calme). Quand cet ancrage sera suffisamment intégré, nous allons effectuer des séances de visualisations au potentiel anxiogène croissant.
Par exemple, si la personne a une phobie des serpents alors qu'on ne fait que dire le mot « serpent », nous allons commencer par déprogrammer cela. Puis, nous allons continuer dans une visualisation dans laquelle la personne voit un serpent de loin, puis si elle réagit bien, on continuera avec le fait de voir le serpent s'approcher, puis de le toucher etc. Si une émotion négative devait survenir, la personne est invitée à mettre la scène sur « pause » et à utiliser son ancrage de calme jusqu'à ce que l'anxiété soit disparue.

Et pourquoi ça fonctionne? Car sous hypnose, l'inconscient fait moins la différence entre ce qui est réel et ce qui est simplement imaginé. Il apprend donc que s'il peut imaginairement être en possession de ses moyens devant un serpent (par exemple), il n'y aucune raison que cela ne soit pas possible « in vivo ». Tranquillement, l'inconscient va se reprogrammer. Parfois à un point tel que la personne s'étonne elle-même de ne pas réagir devant l'élément phobique!

Chaque personne évolue à son rythme. Certains auront besoin d'une séance complète pour bien gérer une seule visualisation, tandis que d'autres seront aptes à vivre jusqu'à 3 visualisations sans même devoir se servir de leur ancrage de calme.


Comme pour toutes séances d'hypnothérapie, si on veut que ça soit efficace il faut bien sûr que la personne veuille changer. Ça peut être difficile à croire, mais certaines personnes peuvent obtenir, inconsciemment ou non, des bénéfices secondaires à leur phobie.

Pour l'anectode, le chanteur du groupe Breaking Benjamin a une phobie de l'avion. C'est pour cette raison qu'il n'y a jamais eu de concerts de ce groupe ailleurs que sur le continent américain! D'ailleurs, l'un des CD du groupe se nomme « Phobia ».

Et vous, avez-vous des peurs ou des phobies ? 

Bonne semaine !

Diane

lundi 7 juillet 2014

Le lâcher-prise



S'il y a bien un mot qu'on entend beaucoup ces temps-ci, c'est bien celui-ci : lâcher-prise!

Mais en bon québécois, ça mange quoi en hiver, le lâcher-prise? On en entend souvent parler, « ah, faut que tu apprennes à lâcher-prise! ». Ça s'apprend comment, et c'est quoi exactement? On en parle aujourd'hui!

Le lâcher-prise, ce n'est pas de lâcher prise sur le contrôle. On pense souvent à tord que c'est le cas. Le contrôle, c'est nécessaire pour plusieurs tâches. Le lâcher-prise, c'est de lâcher prise sur les choses dont nous n'avons pas besoin d'avoir le contrôle!

Comme votre respiration en ce moment. Vous la sentez? Vous pourriez très bien vous forcer à respirer d'une façon calme. Vous forcer à inspirer par le nez pendant 3 secondes et expirer par la bouche pendant 6 secondes. Faites-le, et remarquez comment effectivement cela peut faire du bien et relâcher des tensions.

Maintenant, au lieu de contrôler votre respiration, acceptez que cela se fasse tout seul. Pour une fois, acceptez d'être observateur. Profondément conscient de ce phénomène naturel. Sentez l'air qui entre par les narines ou par la bouche. Est-il plus frais ou plus chaud que l'air qui ressort?
Imaginez le trajet jusqu'à vos poumons … votre circulation sanguine … jusqu'à chacune des cellules de votre corps. Puis, cet air qui reprend le trajet de la circulation sanguine … des poumons … jusqu'à l'extérieur de votre corps.

Imaginez si vous deviez absolument avoir le contrôle sur ce phénomène?

Au-delà de lâcher-prise sur les choses dont vous n'avez pas besoin d'avoir le contrôle, il y a aussi le lâcher-prise sur les choses dont vous n'avez pas le contrôle.

Comme par exemple, vous pourriez mettre toute votre volonté à inspirer 2% plus d'oxygène lors de votre prochaine inspiration. Bonne chance pour ça!

À la place, pourquoi ne pas s'imaginer qu'on inspire de petites particules de calme? Leur faire faire le même trajet qu'un peu plus tôt. Jusqu'à s'installer dans chaque cellule de votre corps.
Comment vous sentez-vous maintenant?

Avec cet exercice, je désirais vous faire comprendre concrètement ce qu'est le lâcher-prise. Ce n'est pas obligatoirement un laisser aller, une perte de contrôle. C'est de prendre contact avec ce qu'on peut et veut avoir le contrôle.

Maintenant, inspirez-vous de calme, et pratiquez votre lâcher-prise dans le plaisir!


Bonne semaine!  

mercredi 2 juillet 2014

Apprendre l'hypnose



Cette question m'est souvent posée à la suite d'un spectacle ou lors d'une rencontre en hypnothérapie …
La question est simple : oui. Mais elle amène également une autre question … « est-ce que tout le monde devrait apprendre l'hypnose? » Ma réponse, car elle n'engage que mon propre avis personnel, est non. Je m'explique!

L'hypnose, c'est avant tout un ensemble de techniques, et des techniques, ça s'apprend. Je pourrais faire le parallèle avec la peinture … Dépendamment de nos choix et préférences, on peut faire des toiles (peindre) ou décorer (peinturer). Dans les deux cas, on utilisera le même outil (un pinceau), et cela prendra de la pratique pour devenir bon. Sauf que ce n'est pas tout le monde qui aura de l'intérêt pour l'un ou pour l'autre, ni tout le monde qui deviendra un grand artiste peintre.

Je considère que c'est un peu la même chose en hypnose. On peut apprendre les techniques de base et se spécialiser en spectacle ou en hypnothérapie. Mais ce n'est pas tout le monde qui voudra en faire un métier ou aller plus loin qu'hypnotiser parents et amis!

Certains traits de personnalités sont aussi nécessaires. Si on parle d'hypnose de spectacle, il est bien évident qu'une personne extravertie aura plus de facilité qu'une personne timide et renfermée. Quoi que, dans mon cas, ça m'a justement aidé à « sortir de ma coquille »!
Pour la thérapie, comme pour toutes les thérapies, c'est important d'avoir une bonne écoute et surtout d'avoir des compétences et une facilité avec la relation d'aide.

Dans tous les cas, c'est important de comprendre que l'hypnose est un métier. On ne s'improvise pas dentiste, alors on ne s'improvise pas hypnothérapeute ou hypnotiseur de spectacle non plus! Il faut bien comprendre la différence entre apprendre quelques trucs d'hypnose pour divertir ses amis ou en faire une activité professionnelle.

Je vois parfois des jeunes, et moins jeunes, s'intéresser à l'hypnose tout en ayant une éthique un peu douteuse, volontairement ou non. Les gens sont portés à croire qu'il s'agit d'un jeu, que c'est drôle « d'endormir » ses amis et leur faire faire des niaiseries. Sauf qu'en agissant ainsi, c'est tout le métier qui est entaché.

D'ailleurs, vous avez sûrement entendu parler du jeune hypnotiseur qui a causé tout un émoi dans un collège privée pour filles? Le jeune n'avait que quelques heures de formation en poche, et absolument aucune expérience en hypnose de groupe. Le directeur du collège lui a quand même fait confiance, et à peine quelques heures plus tard les médias sortaient un article de journal sur l’événement. Imaginez combien de personnes ont fait le lien qu'hypnose = danger? Beaucoup. Combien ont réellement réfléchi et compris que ce n'est pas l'hypnose qui est dangereuse, mais la personne qui la pratique? Trop peu.

Bref, tout le monde peut apprendre à hypnotiser, mais ce n'est pas tout le monde qui devrait le faire. Car comme mes professeurs de soins infirmiers me l'ont dit, c'est important de savoir, de savoir-être, et de savoir faire!


Bonne semaine!

lundi 26 mai 2014

L'importance des mots





Lors de mes partages sur l'hypnose dans les groupes Facebook et forums dédiés à cette pratique, je suis souvent confrontée à des nouveaux (et moins nouveaux!) qui utilisent un mauvais langage pour parler d'hypnose.

L'hypnose, que ce soit en thérapie ou en spectacle, est un art de communication. Communication non-verbale par ce que vous dégagez, par votre attitude, vos intentions. Mais la communication verbale joue un rôle clé. C'est donc primordial d'adopter un langage approprié, surtout si vous êtes un jeune qui désire vous faire prendre au sérieux par des gens plus âgés que vous.


Quand je vois des novices dire qu'ils vont « faire leur première hypnose », je me questionne toujours à savoir s'ils sont vraiment mûrs et prêts à faire vivre une expérience d'hypnose à un autre être humain. Avoir si peu de considération à avoir un français correct, ça m'inquiète un peu. C'est souvent ces mêmes personnes qui utilisent une syntaxe difficile à décrypter, au travers d'un texte sans paragraphe souvent sans ponctuation (!).

Je doute fort que leur capacité à s'exprimer clairement soit différente dans la vraie vie, lors d'une séance d'hypnose. Les risques que les suggestions soient mal comprises, donc qu'elles ne fonctionnent pas, sont élevées. En tant qu'hypnotiseur c'est primordial d'être bien clair, sans ambiguïté. Sinon, les volontaires auront du mal à saisir le sens de la suggestion.

On verra aussi souvent des hypnotiseurs novices et moins novices parler « d'endormir » leurs « cobayes ». Oulala! Et le plus triste, c'est que si j'essaie d'amener la personne à réaliser qu'elle n'utilise pas les bons termes, elle me répondra souvent « Beh t'a compris ce que je voulais dire! ». Moi oui. Pour le volontaire (et non le cobaye!) qui croit que tu vas l'endormir, donc de l'amener dans un état de sommeil, le fait de rester conscient durant la séance risque de le faire sortir de l'état car « ben ça marche pas je dors pas ».

En ayant un langage clair et approprié, vous évitez ainsi beaucoup d'échec et de mauvaise interprétation de la part des gens hypnotisés.

Plus encore, votre mandat comme hypnotiseur ou street-hypnotiseur c'est aussi de démystifier et bien faire connaître l'hypnose. C'est donc important de ne pas véhiculer de fausses informations, volontairement ou non. Gardez-en tête que c'est l'image de toute la profession que vous avez entre vos mains, pas juste la vôtre. Une grosse erreur en hypnose de rue peut entacher jusqu'au plus professionnel des hypnothérapeute!

En hypnothérapie aussi, on en voit des vertes et des pas mûres. J'ai déjà vu une vidéo expliquant l'hypnose et la thérapeute a mentionné à plusieurs reprises le mot « hypnoptiser ». HY-NO-PTI-SER. Venant de la part d'une personne qui ne connaît pas ça, c'est limite mais ça passe. Venant de la part d'une professionnelle qui a un diplôme là-dedans et dont c'est le métier... Ce n'est pas très fort!


La crédibilité et le professionnalisme en prennent tout un coup, vous ne croyez pas?


Je vous laisse réfléchir là-dessus, n'hésitez pas à me laisser vos commentaires! 

Bonne semaine! 

Diane